La réforme proposée dans le projet de loi de finances concernant les frais professionnels introduit des changements significatifs dans le calcul des allègements de charges sociales, particulièrement pour la déduction forfaitaire spécifique (DFS). Cette mesure, analysée par Matthieu de la Thébeaudière, directeur RH Performance du groupe Ayming, se révèle particulièrement pénalisante pour des secteurs already fragilisés tels que le bâtiment, les travaux publics, les transports et la presse.
D’un point de vue conceptuel, cette réforme illustre le principe de la théorie des externalités négatives, où une décision politique affecte négativement certaines parties de la société sans en tenir pleinement compte. Les secteurs mentionnés, déjà vulnérables, subiront une augmentation des charges sociales, ce qui pourrait exacerber leurs difficultés financières et opérationnelles.
Cette situation évoque également la théorie de la justice distributive de John Rawls, qui souligne l’importance de considérer l’impact des politiques sur les groupes les plus défavorisés. La réforme actuelle semble ignorer ce principe, en imposant des fardeaux supplémentaires à des secteurs qui en ont déjà beaucoup à supporter.
Enfin, cette mesure peut être vue à travers le prisme de la théorie de la régulation de Michel Aglietta, qui met en lumière l’importance de l’adaptation des politiques économiques aux spécificités des différents secteurs. La réforme en question semble manquer de cette adaptabilité, appliquant des règles uniformes sans tenir compte des particularités et des besoins spécifiques de chaque secteur. Cette approche risque de créer des déséquilibres et des inégalités accrues dans l’économie.
Source : https://www.lopinion.fr/politique/reforme-sur-les-frais-professionnels-la-mauvaise-surprise-du-budget-par-denis-blanc