Renovatio Cloaca

Résumé automatique par l’Intelligence Artificielle :

Des remugles remuent dans la peine de l’aube, bien navrante, et je végète dans un cloaque d’ennui, et je ne suis pas seul. Je réclame du neuf ! Du neuf, du neuf ! Renovatio, etc. Mais le précepte « tenir bon » s’accroche à nos basques, comme un glaiseux qui suppure tantalesquement. « Et voici que je fais toutes choses nouvelles » ! Non ! Tu abomineras toute initiative, tout poil qui dépasse, hirsute, de cette face glabre que j’ai voulue pour toi, de toute éternité… Nous nous mouvons, en somme, dans la dimension du Temps, en plein cœur de la relativité générale qui nous restreint dans nos mouvements, même dans ceux de l’esprit. Et tout nous relativise : l’univers, l’espace-temps, Ségolène Royal en décongélation, Xavier Bertrand en fermentation, nos pulsions, nos motions, tout !

Je vais vous dire ce que j’en pense : tenir bon c’est dangereux pour la santé du ciboulot. Pendant que les autres saccagent, soumissionnent pépère dans les colonnes de Libé, saluent les nouveaux maîtres débonnaires d’Alep qui distribuent chariatiquement des vivres aux habitants, vous tenez bon. Pendant que Marcon allocutionne sur le thème « C’est pas ma faute à moi », réminiscence de L.O.L.I.T.A., vous tenez bon ! C’est une posture épuisante, une claustration évidente. À ce rythme-là, nous finirons tous au cabanon. Tant va la cruche à l’eau… C’est terrible de voir à quel point les hommes, sous ce régime ramollissent, fondent, dégoulinent, s’oblitèrent dans les ondes, sont annihilés par cette tourbe, ingérés par le devenir-fourmilière du monde, et le blabla sonore, pontifiant-chiant, grotesquement collabo-pourri.

Vous vous dites sûrement : « Une fois embastillé en HP, j’aurai tout loisir de me droguer, et à l’œil en plus ! » Sans doute, mais n’oubliez pas une chose : cette plantureuse infirmière que vous reluquez, dont les miches affriolantes vous émoustillent, n’a qu’une seule préoccupation en ce qui vous concerne : votre posologie. Pareille relation sédative ne peut vous combler. Elle vous prive du plus-que-vie fourni d’ordinaire par les liesses dionysiaques de la bagatelle. Et, dans ces endroits, il est interdit de se livrer aux charnelles effusions : c’est un axiome d’hygiène mentale. Demandez à Artaud. Je l’entends qui s’énerve, à l’écho lointain de Rodez : « Ceux qui font si bien des façons […] ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l’époque, ceux dont les femmes parlent si bien […] qui parlent des courants de l’époque […], (vous) barbes d’ânes, cochons pertinents, maîtres du faux verbe, trousseurs de portraits, feuilletonistes, rez-de-chaussée, herbagistes, entomologistes, plaie de ma langue. »

Ce qu’il faudrait

Hegel, l’ogre à l’Absolu métaphysico-stomacal, tenait pour suffisant, en matière de réfutation d’une philosophie, le reproche qu’elle procure de l’ennui. O 

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