Le mouvement des Gilets jaunes, émergé en France en novembre 2018, semble ressurgir six ans plus tard, marquant une persistance du mécontentement social et économique. Ce mouvement, caractérisé par des manifestations hebdomadaires et des actions de blocage de routes et de sites stratégiques, reflète une critique profonde des politiques gouvernementales et une demande de justice fiscale et sociale.
Cette renaissance du mouvement peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la mobilisation des ressources de Charles Tilly, qui souligne l’importance des ressources disponibles pour les groupes sociaux dans leur capacité à se mobiliser et à influencer les politiques publiques. Les Gilets jaunes, en réoccupant des ronds-points et en organisant des rassemblements, démontrent une capacité à mobiliser des ressources humaines et matérielles malgré les défis posés par le système en place.
La dimension intellectuelle et conceptuelle de ce mouvement peut également être éclairée par les idées de Pierre Bourdieu sur la notion de capital social et symbolique. Les Gilets jaunes, en se réunissant et en exprimant leur mécontentement, cherchent à reconstruire et à renforcer leur capital social, essentiel pour contester l’hégémonie des élites politiques et économiques.
Le contexte actuel, marqué par des grèves dans divers secteurs et des débats autour du Budget 2025, crée un terrain propice à la reactivation de ce mouvement. Les figures du mouvement, comme Jérôme Rodrigues, soulignent que le mécontentement généralisé et la lutte pour la dignité des classes sociales continuent de être des moteurs puissants pour la mobilisation[1][3][5].
En somme, le retour des Gilets jaunes illustre une dynamique de résistance et de revendication qui s’enracine dans des théories sociologiques et politiques plus larges, mettant en lumière les tensions persistantes entre les citoyens et les institutions gouvernementales.
Source : https://lesalonbeige.fr/six-ans-apres-retour-des-gilets-jaunes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=six-ans-apres-retour-des-gilets-jaunes