Un permis de piller ?

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
La mission Dakar-Djibouti (1931-1933), dirigée par Marcel Griaule, marque un tournant dans l’édification de l’ethnologie française, en adoptant une démarche d’inventaire et de collecte sur le terrain, inspirée notamment par les principes méthodologiques de Marcel Mauss[3][4]. L’expédition, soutenue par le Parlement français, mobilise une équipe pluridisciplinaire et aboutit à l’accumulation de milliers d’objets et documents africains destinés à enrichir les collections muséales métropolitaines[1][4].

La remise en question contemporaine des modalités d’acquisition éclaire la mission sous l’angle critique des études postcoloniales. Les notions d’“appropriation” et de “violence symbolique”, conceptualisées par Pierre Bourdieu, trouvent ici un écho particulier, révélant le rapport de domination inhérent aux pratiques scientifiques coloniales de l’époque. De plus, l’idée de “permis de capture scientifique”, perçue a posteriori comme une légitimation du pillage, invite à revisiter la frontière entre science et prédation.

Enfin, la réflexion actuelle, nourrie par des contre-enquêtes collaboratives associant chercheurs africains et européens, s’inspire des analyses de Michel Leiris qui, dès 1934, interrogeait déjà dans “L’Afrique fantôme” la portée éthique de ces collectes[2]. Ce retour critique révèle combien la construction du savoir ethnologique fut indissociable des logiques d’Empire et de la fabrique des altérités.
https://www.sortiraparis.com/en/what-to-visit-in-paris/exhibit-museum/articles/327153-mission-dakar-djibouti-1931-1933-contre-enquetes-the-exhibition-at-the-musee-du-quai-branly-our-photos
Source : https://laviedesidees.fr/Un-permis-de-piller

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