La chute du gouvernement de Michel Barnier, survenue le 4 décembre 2024, illustre les complexités de la dynamique politique française dans un contexte de fragmentation parlementaire. Cette événement peut être analysé à travers le prisme de la théorie de la coalition politique, où plusieurs groupes avec des intérêts divergents doivent s’allier pour atteindre un objectif commun.
La motion de censure, votée par 331 députés, a mis en évidence l’incapacité du gouvernement de Barnier à maintenir une majorité stable, ce qui est un élément clé dans la théorie des coalitions de William Riker. La coalition hétérogène formée par les parlementaires de gauche et de l’extrême droite, malgré leurs différences idéologiques, a réussi à renverser le gouvernement, démontrant ainsi la force des alliances tactiques dans les systèmes politiques fragmentés.
Cette situation rappelle les concepts de l’analyse de la stabilité gouvernementale de Samuel Finer, qui souligne l’importance de la cohésion et de la confiance au sein des coalitions gouvernementales. La chute de Barnier, le plus éphémère des Premiers ministres de la Ve République, met en lumière les défis posés par une Assemblée nationale divisée en trois blocs principaux, aucun ne détenant la majorité absolue.
Cette crise politique, caractérisée par des mois de tensions et de négociations budgétaires aigues, reflète également les idées de Max Weber sur la légitimité et la stabilité des institutions politiques. La perte de légitimité du gouvernement et la pression exercée par les oppositions montrent comment les institutions politiques peuvent être mises à l’épreuve lorsqu’elles ne parviennent pas à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs politiques[1][3][5].
Source : https://www.actionfrancaise.net/2024/12/05/communique-daction-francaise-chute-du-gouvernement-barnier/