Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le 14 décembre 2024, illustre de manière dramatique les disparités dans la préparation et la résilience face aux catastrophes naturelles. Cette tragédie met en lumière plusieurs dimensions intellectuelles et conceptuelles importantes.
D’abord, la vulnérabilité de Mayotte, une des régions les plus pauvres de France, est accentuée par la prévalence de logements informels et d’infrastructures défaillantes. Cela rappelle les théories de la vulnérabilité développées par les géographes critiques comme Susan Cutter, qui soulignent comment les facteurs socio-économiques et politiques exacerbent les risques naturels[1][3][5].
Ensuite, la destruction causée par le cyclone, avec des vents dépassant 220 km/h et des pluies torrentielles, a démontré l’importance de la préparation et de l’alerte précoce. Malgré les avertissements précoces de Météo-France, la perte de vie a été considérable, ce qui suggère que les mécanismes de réponse d’urgence étaient insuffisants. Cette situation évoque les concepts de résilience et d’adaptation développés par la théorie des systèmes complexes, où la capacité d’un système à absorber et à se rétablir après un choc est cruciale[1][3][5].
La réaction des autorités, incluant l’imposition d’un couvre-feu pour prévenir les pillages et l’envoi d’aide humanitaire, souligne l’importance de la gouvernance et de la coordination dans les situations de crise. Cela renvoie aux idées de Michel Foucault sur le pouvoir et le contrôle, où les structures de gouvernance jouent un rôle crucial dans la gestion des crises et la maintenance de l’ordre social[3].
Enfin, la menace d’épidémies dues à la contamination de l’eau et à l’infrastructure sanitaire défaillante met en évidence les liens entre les catastrophes naturelles et la santé publique, un thème central dans les études de santé environnementale. Les préoccupations concernant une éventuelle épidémie de choléra, comme mentionné par Medecins du Monde, soulignent l’urgence de garantir un accès sûr à l’eau et aux services de santé, un principe clé dans les théories de santé publique[3].
En somme, le cyclone Chido à Mayotte révèle les complexités des risques naturels, de la vulnérabilité, de la résilience et de la gouvernance, mettant en lumière la nécessité d’une approche intégrée et préventive pour gérer les catastrophes.
Source : https://basta.media/a-pau-on-aurait-anticipe-et-evacue-a-mayotte-on-compte-les-morts