La chaîne de télévision C8, propriété du groupe Bolloré, se trouve au cœur d’un conflit juridique et réglementaire majeur. La décision de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) de ne pas renouveler la fréquence TNT de C8 a déclenché une réaction vigoureuse de la part de la chaîne. C8 a saisi le Conseil d’État pour contester cette décision, arguant que cette exclusion est inédite dans l’histoire de la TNT depuis sa création en 2005.
Cette situation peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la régulation des marchés de l’information de Joseph Stiglitz, qui souligne l’importance de la régulation pour maintenir la concurrence et la diversité dans les médias. La décision de l’Arcom, en favorisant de nouveaux acteurs comme OFTV et RéelsTV, peut être vue comme une tentative de promouvoir la diversité et la concurrence, mais elle est contestée par C8 qui argue que son exclusion aurait des implications économiques, sociales et concurrentielles significatives.
Le recours de C8 devant le Conseil d’État met en lumière les tensions entre les intérêts des acteurs établis et les objectifs de régulation. Le rapporteur public du Conseil d’État a estimé qu’il était trop tôt pour trancher définitivement, soulignant ainsi la complexité juridique et réglementaire de ce dossier. Cette affaire reflète les défis de la régulation des médias dans un environnement en constante évolution, où les décisions réglementaires doivent équilibrer les intérêts des différents acteurs et assurer le maintien d’un paysage médiatique diversifié et compétitif.
Source : https://www.bvoltaire.fr/chronique-la-chasse-au-groupe-bollore-est-ouverte-toute-lannee/