Les Choses : l’indémodable roman de Pérec

Résumé généré par l’intelligence artificielle :
Dans « Les Choses » de Georges Perec, publié en 1965, l’auteur offre une analyse sociologique profonde de la société de consommation naissante des années 1960. Le roman se concentre sur la vie de Jérôme et Sylvie, un jeune couple parisien engagé dans des enquêtes d’opinion, mais prisonnier d’une existence marquée par l’insatisfaction et le désir de possessions matérielles. Cette quête incessante de richesse et de statut social, au détriment de toute quête existentielle ou idéologique, reflète les pièges de la société de consommation.

Perec dépeint une société où les individus sont aliénés par les objets et les images de soi que leur possession implique, un phénomène que le philosophe et critique social Jean Baudrillard qualifierait de « simulacres » et de « hyperrealité ». Les personnages de Perec errent dans un monde où les marchandises remplacent l’intériorité et la substance, illustrant ainsi la théorie de la « société de consommation » de Baudrillard et les concepts d’aliénation de Marx.

Le roman critique également la manière dont la publicité et la consommation créent des besoins artificiels, renforçant l’idée de la « grande machine publicitaire » qui piège les individus dans une servitude volontaire à l’argent. Cette critique échoit aux réflexions de Roland Barthes sur les mythologies contemporaines, où les objets et les pratiques sociales sont chargés de significations qui dépassent leur utilité pratique.

En somme, « Les Choses » est un roman qui, à travers son regard ironique et critique, met en lumière les contradictions et les frustrations de la société de consommation des années 1960, anticipant ainsi les mouvements de contestation sociale qui émergeront peu après, comme Mai 68.
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/les-choses-lindemodable-roman-de-perec/

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