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ÉconomieConsacrée à la dette, la vingt-sixième journée du Livre d’Économie a couronné Charles Serfaty, auteur d’une Histoire économique de la France, qui rassemble une somme colossale de données et d’analyses.Des Gaulois à la mondialisation, Charles Serfaty a relevé le défi de raconter l’histoire de la France au travers des fondements de son économie. Un travail de Titan qui couvre deux siècles et demi et qui jusqu’alors n’avait jamais été réalisé. À 32 ans, le jeune économiste de la Banque de France se hisse avec ce premier livre au rang des grands historiens de l’économie tels Fernand Braudel, Marc Bloch ou Emmanuel Le Roy Ladurie.Partant de Vercingétorix jusqu’au défi climatique du XXIe siècle, Charles Serfati déploie une narration chronologique, éclairée de cartes, tableaux et graphiques. Parsemée d’anecdotes d’une écriture fluide et pédagogique, cette fresque inédite peut se lire d’un bout à l’autre ou se consommer par petites bouchées, tant il y a d’informations à piocher.Au carrefour de l’ économie, l’histoire, la géographie ou la démographie, cette Histoire économique de la France, à distance de toute doctrine, ne devrait pas tarder à devenir un livre de référence. « Il est le fruit d’une frustration car Charles avait constaté l’inexistence d’une histoire économique de la France antérieure à 1450. Il a alors eu l’ambition de faire une grand livre précis sur plus de 2000 ans », a déclaré Marc Ladreit de Lacharrière, président du jury, en remettant mercredi 18 décembre, le Prix du Livre d’Économie 2024 au lauréat.Charles Serfati a été récompensé pour sa fresque inédite de l’économie de la France. © Jack Tribeca / BestimageAlors que la dette publique était le sujet à l’honneur de cette journée d’échanges au ministère de l’Économie et des Finances, Charles Serfaty considère dans son livre qu’avec la transition écologique et la transformation de notre système éducatif, elle constitue un des trois grands enjeux pour la France.« Je suis à la tête d’un État en faillite », avait déclaré François Fillon en 2007. À l’époque, la petite phrase du Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait heurté les esprits, en raison de son exagération et de son dramatisme. Pourtant, il n’avait pas vraiment tort de tirer la sonnette d’alarme.
« Maladie chronique depuis quarante ans, la dette n’a cessé de se creuser. »
Dix-sept ans plus tard, avec 3000 milliards d’euros de dettes, nous marchons au bord du précipice. Maladie chronique depuis quarante ans, la dette n’a cessé de se creuser, au point, fait nouveau, de se hisser désormais au quatrième rang des préoccupations des Français, selon une récente enquête de l’Ipsos.Chaque seconde, notre pays emprunte 10 000 euros, tandis que le seul service de la dette coûte 55 milliards par an. Quant au plafond de 3% du PIB pour le déficit public fixé par le trai