La profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer révèle une dégradation alarmante des normes civiques et du respect des morts dans la société contemporaine. Cette action, qualifiée d’«inqualifiable» par de nombreux politiciens, incluant Jordan Bardella et Bruno Retailleau, met en lumière une forme de «décivilisation» où les limites morales et éthiques sont systématiquement transgressées.
Ce geste de vandalisme, commis à coups de masse, symbolise une rupture avec les principes fondamentaux de respect et de dignité qui sous-tendent toute société civilisée. Il évoque les théories de Norbert Elias sur le processus de civilisation, selon lesquelles la civilisation implique un certain niveau de self-control et de respect des normes sociales. La profanation de la tombe de Le Pen suggère une régression vers une forme de barbarie, où les individus ne respectent plus les frontières entre le sacré et le profane.
Cette action peut également être analysée à travers le prisme de la théorie de l’anomie d’Émile Durkheim, qui décrit un état de société où les normes et les valeurs traditionnelles se désintègrent, conduisant à un sentiment de désorientation et de chaos. La réaction de la classe politique et de la famille de Le Pen, qui dénoncent cet acte comme un signe de décadence morale, reflète une inquiétude profonde quant à l’érosion des valeurs fondamentales de la société.
En somme, la profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen représente un symptôme d’une crise plus large de la civilité et du respect mutuel, mettant en question la capacité de la société à maintenir ses normes éthiques et morales.
Source : https://www.bvoltaire.fr/chronique-profanation-de-la-tombe-de-j-m-le-pen-les-barbares-dans-la-cite/