[CHRONIQUE] Soixante ans de laxisme migratoire : le Grand Effacement ?

Le débat sur les soixante ans de politique migratoire en France révèle une évolution complexe des dynamiques sociales et politiques. La gauche, ayant perdu le prolétariat comme principal moteur de ses luttes, a progressivement trouvé un nouveau vecteur dans les minorités et les communautés immigrées. Cette transition peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la « reconnaissance » de Axel Honneth, qui met en avant l’importance de la reconnaissance sociale et politique des groupes marginalisés.

La politique migratoire française, marquée par des périodes de libéralisation et de restriction, reflète des tensions entre l’intégration et l’exclusion. Les années 1960 et 1970, caractérisées par une immigration massive en provenance des anciennes colonies, ont posé des défis significatifs en termes d’intégration sociale et économique[2][4].

La notion de « laxisme migratoire » évoquée dans le texte peut être vue comme un mythe politique, utilisé pour stigmatiser les politiques d’intégration et de régularisation des sans-papiers. Ce mythe s’inscrit dans un contexte de débat public où les discours sur l’immigration sont souvent influencés par des considérations idéologiques et électoralistes, comme le montre l’impact de l’extrême droite sur le débat migratoire en France[5].

En fin de compte, cette chronique souligne la nécessité d’une approche nuancée et inclusive de la question migratoire, prenant en compte les dimensions sociales, économiques et politiques de l’intégration des minorités, et invitant à une réflexion critique sur les discours et les politiques qui les concernent.
Source : https://www.bvoltaire.fr/chronique-soixante-ans-de-laxisme-migratoire-le-grand-effacement/

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