Collaboration : les trains de la honte

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Le voyage de sept écrivains français à Weimar en 1941, orchestré par Joseph Goebbels, incarne un moment clé de la compromission intellectuelle avec le pouvoir nazi[1]. Cette expédition, présentée comme une initiative culturelle, révèle le rôle ambigu des intellectuels pris dans les rets de la propagande : Hannah Arendt qualifierait cet épisode de symptôme du « mal banal », où la soumission à l’ordre établi se confond avec la démission de la pensée critique.

Dans la lignée des analyses de Pierre Bourdieu sur l’autonomie du champ littéraire, ce déplacement dévoile la fragilité de cette indépendance face aux pressions idéologiques : la participation des écrivains au congrès organisé dans la ville symbole de Goethe et Schiller, à proximité du camp de Buchenwald, marque une adhésion implicite à la politique de collaboration. Le concept d’intellectuel engagé, tel que défini par Jean-Paul Sartre, se trouve ici dévoyé, puisque les écrivains deviennent relais d’une propagande destinée à légitimer l’ordre nazi.

Au-delà du scandale moral, ce moment interroge les responsabilités collectives et individuelles, questionnant la capacité de résistance des élites culturelles confrontées à l’absolutisme et à la fascination du pouvoir[1].
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/collaboration-les-trains-de-la-honte/
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/collaboration-les-trains-de-la-honte/

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