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Résumé du regret littéraire d'Arthur Conan Doyle

Dans cette réflexion mélancolique, Arthur Conan Doyle exprime un paradoxe créatif profond : le personnage qui l'a rendu célèbre est devenu l'obstacle à sa reconnaissance littéraire plus large. Cette ambivalence créative rappelle le concept barthésien de "la mort de l'auteur" où la création finit par éclipser son créateur. Le détective Sherlock Holmes, prévu pour prendre sa retraite en décembre 1925, représente pour Doyle une prison dorée, illustrant parfaitement le dilemme foucaldien de la fonction-auteur où l'identité littéraire se trouve enfermée dans une création particulière.

Ce sentiment d'enfermement artistique évoque également la théorie bloomienne de "l'angoisse de l'influence", où Doyle semble prisonnier de sa propre création plutôt que d'influences extérieures. Le dialogue entre Holmes et son antagoniste dans "Le Problème final" symbolise ironiquement la relation conflictuelle entre Doyle et son personnage – un duel intellectuel dont l'auteur ne peut sortir vainqueur sans sacrifier sa popularité.

Cette frustration créative s'inscrit dans la tension romantique entre reconnaissance populaire et aspirations artistiques plus élevées, révélant la dichotomie entre succès commercial et légitimité littéraire qui hante de nombreux écrivains.
https://www.arthur-conan-doyle.com/index.php/The_Last_of_Sherlock_Holmes
Source : https://www.lopinion.fr/opinions/le-genial-regret-de-conan-doyle-par-bernard-quiriny