Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue d’Olivier Mannoni

L’article « Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue » d’Olivier Mannoni explore la manière dont le fascisme influence et dégrade le langage politique, particulièrement en France. Mannoni argue que le discours politique est devenu victime d’une série de distorsions, incluant l’outrence, les mensonges par omission ou tout court, les expressions ordurières, la confusion des propos, et les torsions sémantiques. Ces phénomènes contribuent à une dégradation générale du langage politique, suivant une « pente descendante » semblable à celle observée dans d’autres démocraties.

Cette analyse s’aligne sur les idées de Roland Barthes, qui a soutenu que la langue peut être un outil de pouvoir et de contrôle, souvent qualifié de « fasciste » en ce sens qu’elle impose des structures et des significations qui limitent la liberté d’expression et favorisent la répétition et l’autorité des assertions[1].

Mannoni’s observations sont également éclairées par les travaux de Victor Klemperer, qui a étudié comment le langage du Troisième Reich a manipulé les significations des mots pour servir les objectifs idéologiques du régime. Cette manipulation linguistique est un élément clé de la propagation des idéologies autoritaires et totalitaires[3].

En somme, l’article met en lumière la vulnérabilité du langage politique aux influences fascistes, soulignant l’importance de maintenir une vigilance critique face aux distorsions et manipulations linguistiques qui peuvent éroder la qualité du discours démocratique.
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/coulee-brune-comment-le-fascisme-inonde-notre-langue-olivier-mannoni/

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