Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Dans son ouvrage "Décoloniser la Kanaky-Nouvelle-Calédonie", l'anthropologue Benoît Trépied propose une analyse approfondie du processus de décolonisation en cours dans ce territoire français du Pacifique[1][4]. Publié à la suite des violentes révoltes du 13 mai 2024, ce livre examine les tensions persistantes entre deux communautés numériquement équivalentes : les Kanak autochtones, majoritairement indépendantistes, et les Caldoches d'origine européenne, attachés à la France[3].
S'inscrivant dans la lignée des études postcoloniales de Frantz Fanon et d'Achille Mbembe, Trépied dévoile comment l'héritage colonial continue d'imprégner les structures sociales et politiques de l'archipel. Il analyse la période des accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998) comme fondamentalement "ambivalente" — porteuse de progrès sociaux mais perpétuant simultanément un immobilisme postcolonial[3].
L'ouvrage met particulièrement en lumière la marginalisation des jeunes Kanak urbains, victimes d'un système d'exclusion colonial et grands oubliés des accords politiques[1]. À travers une perspective diachronique allant du peuplement kanak ancestral jusqu'aux récents bouleversements politiques, Trépied mobilise les concepts d'aliénation coloniale et d'émancipation pour interroger les possibilités d'une décolonisation authentique et réussie dans ce territoire aux identités multiples[2][4].
https://www.mediapart.fr/journal/france/120525/benoit-trepied-l-alienation-coloniale-continue-de-peser-noumea
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/decoloniser-la-kanaky-nouvelle-caledonie-de-benoit-trepied/