Dans l’entretien avec Werner Herzog, several aspects de sa vision artistique et philosophique sont mis en lumière. Herzog, connu pour son approche profonde et exploratrice du cinéma, souligne l’importance du langage comme une « bénédiction de l’humanité ». Cette idée résonne avec les théories de Hans Blumenberg sur le rôle des mythes dans la nomination et la structuration de la réalité, permettant ainsi aux humains de faire face aux aspects troublants et horribles de la vie[1].
Herzog se présente comme un conteur d’histoires, cherchant à dévoiler l’identité profonde des individus confrontés à des situations extrêmes. Cette démarche est en ligne avec son objectif de montrer comment le récit peut structurer la réalité et exprimer l’essence de l’humanité. Il utilise le récit pour mettre des noms sur le « chaos de l’innommable », une idée qui évoque la fonction mythologique décrite par Blumenberg[1].
La rétrospective de ses films au centre Pompidou met en évidence sa quinzaine d’œuvres récentes, témoignant de son engagement constant à explorer les profondeurs de l’âme humaine. Herzog se positionne ainsi comme un explorateur infatigable, à la fois dans ses fictions et ses documentaires, cherchant à capturer l’essence de l’humanité à travers des histoires qui touchent aux aspects les plus fondamentaux et complexes de la condition humaine[3].
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/entretien-avec-werner-herzog-le-langage-est-la-benediction-de-lhumanite/