Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Le carnaval militant représente une symbiose entre célébration populaire et action contestataire, formant un espace où la résistance politique s'exprime à travers des codes festifs traditionnels. Depuis 2013, ce phénomène a connu une amplification significative en France, notamment dans le contexte des luttes écologistes comme celle de Notre-Dame-des-Landes[1].
Cette pratique s'inscrit dans une tradition bakhtinienne du carnavalesque comme renversement temporaire des hiérarchies sociales établies. En permettant l'appropriation collective d'un espace social par un corps collectif[4], le carnaval devient un théâtre politique où les rapports de domination sont mis en dérision et subvertis[2].
Sa résurgence dans les mouvements contemporains témoigne d'une réactualisation créative d'un rituel ancestral célébrant originellement la fin de l'hiver et le renouveau[5]. Dans la lignée des théories situationnistes, ces carnavals créent des situations où l'ordre établi est temporairement suspendu, permettant l'émergence d'imaginaires alternatifs.
Cette forme de protestation ludique s'inscrit également dans la tradition des tactiques de résistance non-violente théorisées par Gene Sharp, où la dérision et le détournement symbolique deviennent des armes politiques efficaces contre les structures de pouvoir, tout en favorisant la cohésion sociale et la visibilité médiatique des luttes[1].
https://reporterre.net/Le-carnaval-est-une-fete-qui-a-enrichi-les-luttes-ecologistes
Source : https://laviedesidees.fr/Sacha-Todorov-De-la-City-a-la-ZAD