Jérôme Garcin : « Dans les années quatre-vingt s’installe le bon chic collabo »

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Dans son ouvrage "Des mots et des actes", Jérôme Garcin analyse l'engagement des écrivains durant l'Occupation française, révélant un phénomène qu'il nomme le "bon chic collabo" apparu dans les années 1980. Ce concept, qui s'inscrit dans la lignée des travaux de Pierre Bourdieu sur les champs culturels et intellectuels, décrit la réhabilitation littéraire d'auteurs collaborationnistes comme Céline, Morand ou Brasillach par le microcosme parisien.

Garcin dénonce cette tendance qui privilégie l'esthétique au détriment de l'éthique, faisant écho aux réflexions de Theodor Adorno sur l'impossibilité de séparer l'œuvre de son contexte historique. Il s'oppose ainsi à la conception barthésienne de "la mort de l'auteur" qui permettrait de dissocier l'homme de son œuvre.

En contrepoint, Garcin plaide pour la redécouverte d'écrivains résistants injustement oubliés, notamment Jean Prévost, l'un des rares auteurs morts les armes à la main. Cette démarche rappelle le travail mémoriel de Paul Ricœur, pour qui le devoir de mémoire participe à une justice réparatrice. L'ouvrage marque ainsi un tournant dans la pensée de Garcin, qui ne demande plus seulement à la littérature "de l'aide" mais désormais "des comptes".
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/jerome-garcin-dans-les-annees-quatre-vingt-sinstalle-le-bon-chic-collabo/
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