Jérôme Garcin : « Dans les années quatre-vingt s’installe le bon chic collabo »

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Dans son analyse des écrivains français durant l’Occupation, Jérôme Garcin s’interroge sur la place accordée à ceux qui ont choisi la collaboration, comparativement à ceux qui se sont engagés dans la résistance. Il examine la dynamique de réhabilitation, apparue dans les années 1980, de figures littéraires controversées, dont la proximité avec le régime de Vichy ou le nazisme pose la question de la séparation entre l’œuvre et la conduite personnelle de l’auteur. Cette interrogation rappelle les thèses d’Hannah Arendt sur la banalité du mal : le conformisme et l’opportunisme littéraires s’inscrivent parfois, selon Garcin, dans une recherche de prestige ou de reconnaissance, au détriment de l’éthique intellectuelle[1].

Le livre invite à questionner, à la façon de Pierre Bourdieu, les mécanismes de légitimation au sein du champ littéraire, où le « bon chic collabo » devient un capital symbolique paradoxalement valorisé dans certains cercles à partir des années 1980[1]. En revisitant ces trajectoires, Garcin rompt avec la conception romantique de la littérature comme refuge neutre ou innocent, rejoignant ainsi la critique sartrienne de l’irresponsabilité des écrivains face à l’Histoire. Ce positionnement souligne la nécessité d’envisager la littérature non seulement comme production esthétique, mais aussi comme acte engagé, dont il importe d’assumer la portée morale.
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/jerome-garcin-dans-les-annees-quatre-vingt-sinstalle-le-bon-chic-collabo/
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/jerome-garcin-dans-les-annees-quatre-vingt-sinstalle-le-bon-chic-collabo/

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