La première année de Javier Milei à la présidence de l’Argentine est marquée par une application rigoureuse de principes économiques ultralibéraux, ce qui reflète une adhésion stricte au courant de pensée libertarianiste. Milei, économiste de formation, a mis en œuvre un « plan tronçonneuse » visant à drastiquement réduire les dépenses publiques, supprimer des ministères, licencier des fonctionnaires, et réduire les subventions aux secteurs de l’énergie et des transports. Ces mesures, inspirées par les théories de l’économie de marché libre, ont permis de ralentir l’inflation mais ont également entraîné une explosion de la pauvreté et une récession économique.
Cette approche peut être analysée à travers le prisme de la théorie de l’offre de Milton Friedman, qui soutient que la réduction des interventions gouvernementales dans l’économie favorise la croissance et la stabilité. Cependant, les conséquences sociales de ces politiques, telles que l’augmentation du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soulèvent des questions sur la pertinence de ces mesures dans un contexte de grande vulnérabilité économique et sociale.
La dérégulation massive et la privatisation d’entreprises publiques, également mises en place par Milei, s’inscrivent dans la lignée des idées de Friedrich Hayek, qui défendait la supériorité des mécanismes de marché par rapport à la planification étatique. Cependant, les résultats concrets de ces politiques, marqués par une augmentation des inégalités et de la pauvreté, invitent à une réévaluation des implications sociales et économiques de ces théories dans la pratique.
Source : https://basta.media/la-premiere-annee-au-pouvoir-de-milei-en-argentine-plus-de-pauvrete-et-d