La situation des catholiques dans le Donbass, particulièrement dans les régions occupées par la Russie, est marquée par une répression systématique et une marginalisation croissante. Cette dynamique peut être analysée à travers le prisme de la théorie de la « violence symbolique » de Pierre Bourdieu, où le pouvoir dominant impose ses normes et valeurs, entraînant la suppression des identités et des pratiques religieuses minoritaires.
Les catholiques, notamment les gréco-catholiques, font face à une érosion significative de leurs structures ecclésiastiques et de leur liberté de culte. Plus de la moitié des paroisses dans les zones occupées ont été perdues, et de nombreux prêtres ont été emprisonnés ou forcés de fuir[2][4].
Cette situation évoque le concept de « biopouvoir » de Michel Foucault, où l’État exerce un contrôle totalisant sur la vie des individus, incluant leur expression religieuse. La fermeture des églises, la destruction des biens ecclésiastiques, et la persécution des clercs sont des manifestations de ce biopouvoir, visant à éliminer toute forme de résistance culturelle et religieuse[2][5].
Les fidèles catholiques sont ainsi contraints de pratiquer leur foi de manière clandestine, rappelant les périodes de répression religieuse sous les régimes totalitaires du XXe siècle. Cette résilience peut être vue à travers le lens de la théorie de la « communauté de souffrance » de Emmanuel Levinas, où la solidarité et le soutien mutuel au sein de la communauté religieuse deviennent essentiels pour survivre face à l’oppression[4].
En somme, la situation des catholiques du Donbass illustre une lutte pour la préservation de l’identité religieuse et culturelle dans un contexte de domination et de répression, mettant en lumière les complexités des relations entre pouvoir, identité et résistance.
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