La tribune de Christian Saint-Etienne soulève une question cruciale sur la souveraineté des démocraties face aux défis contemporains. Selon lui, les nations démocratiques libres et indépendantes, fondées sur le principe de l’autodétermination, sont confrontées à deux menaces majeures. D’une part, la mondialisation et l’influence des cours internationales érodent la souveraineté nationale, remettant en question la capacité des États à prendre des décisions autonomes. D’autre part, l’émergence du « Grand Sud » – un terme qui pourrait désigner l’influence croissante des puissances émergentes du Sud global – bouleverse les équilibres géopolitiques traditionnels.
Cette analyse renvoie aux théories de Carl Schmitt sur la souveraineté, qui insiste sur l’importance de l’autorité suprême dans un territoire défini[1]. La perte de souveraineté nationale pourrait être vue à travers le prisme de la théorie de la gouvernance globale de David Held, qui met en lumière les tensions entre la souveraineté étatique et les structures de gouvernance transnationales.
Enfin, la nécessité pour les démocraties de réaffirmer leur souveraineté évoque les idées de Jean-Jacques Rousseau sur le contrat social et la volonté générale, soulignant l’importance de la légitimité démocratique et de la participation citoyenne dans l’exercice de la souveraineté. Cette réaffirmation est essentielle pour maintenir l’intégrité et l’indépendance des nations démocratiques face aux pressions externes.
Source : https://www.lopinion.fr/opinions/les-democraties-doivent-reaffirmer-leur-souverainete-ou-mourir-la-tribune-de-christian-saint-etienne