Dans le cadre du procès d’une mère accusée de double infanticide à Nancy, un aspect particulier a attiré l’attention des observateurs : la présence d’un chien d’assistance judiciaire aux côtés de l’accusée. Cette situation soulève des questions complexes autour de la notion de victime et de la dynamique psychologique en jeu.
D’une part, la mère, qui a commis un acte extrêmement grave dans un contexte de crise conjugale et de troubles psychologiques, est traitée avec une certaine empathie par le système judiciaire. Cela reflète une approche plus nuancée de la justice, qui prend en compte les facteurs psychologiques et les circonstances atténuantes, ce qui peut être rapproché des théories de la justice réparatrice qui mettent l’accent sur la réhabilitation et la compréhension des motivations derrière les actes criminels.
D’autre part, la présence du chien d’assistance judiciaire illustre l’importance du soutien émotionnel dans les procédures judiciaires. Ce dispositif, mis en place depuis 2019, vise à apporter un réconfort psychologique aux victimes et, dans ce cas, à l’accusée elle-même, en réduisant l’anxiété et en facilitant l’expression de leurs émotions. Cette approche s’aligne sur les principes de la psychologie humaniste, qui soulignent l’importance de l’empathie et du soutien dans le processus de guérison et de réadaptation.
En fin de compte, ce procès met en lumière les défis de la justice pénale face à des cas où les frontières entre victime et auteur sont floues, et où les facteurs psychologiques et émotionnels jouent un rôle crucial.
Source : https://www.bvoltaire.fr/nancy-une-mere-ayant-tue-ses-deux-enfants-traitee-comme-une-victime/