La récente annonce d’augmentation de la taxe sur l’électricité en France soulève plusieurs questions conceptuelles et intellectuelles, particulièrement dans le contexte des enjeux climatiques et de la transition énergétique.
D’une part, cette mesure semble contradictoire avec les appels croissants à électrifier l’économie, un principe clé de la transition vers des énergies renouvelables et réduites en carbone. Ce paradoxe peut être analysé à travers le prisme de la théorie de la justice environnementale, qui met en avant l’idée que les politiques environnementales doivent être équitables et ne pas alourdir indûment la charge financière des ménages, especialmente those already vulnerable.
D’autre part, cette taxe intervient dans un contexte où les consommateurs sont déjà sollicités pour adapter leurs comportements aux exigences climatiques. Cela renvoie à la notion de « fatigue climatique » décrite par certains penseurs environnementaux, où les individus peuvent ressentir un sentiment d’épuisement face aux multiples demandes de changement de comportement.
Enfin, la coexistence de cette taxe avec une baisse des prix de l’électricité dans d’autres domaines soulève des questions sur l’efficacité et la cohérence des politiques publiques. Cette dualité peut être éclairée par la théorie de la gouvernance environnementale, qui insiste sur la nécessité d’une coordination et d’une cohérence dans les politiques pour atteindre les objectifs environnementaux de manière efficace.
En somme, l’augmentation de la taxe sur l’électricité en France met en lumière des défis complexes liés à la transition énergétique, à la justice environnementale et à la gouvernance des politiques publiques, nécessitant une approche intégrée et cohérente pour répondre aux enjeux climatiques.
Source : https://www.lopinion.fr/economie/sous-la-taxe-le-soleil-par-antoine-boulay