Résumé généré par l'intelligence artificielle :
L’article met en regard deux styles littéraires incarnés par Shattuck et Keret, révélant une opposition conceptuelle entre tradition et modernité dans la forme de la nouvelle. Les textes de Shattuck, denses et empreints de gravité, s’inscrivent dans une esthétique du classicisme qui rappelle la profondeur analytique de Henry James, où la complexité psychologique et la lenteur de la narration sont valorisées. À l’inverse, les récits de Keret illustrent l’avènement d’une écriture fragmentée, concise et ludique, en phase avec la pensée postmoderne illustrée par Jean-François Lyotard et son analyse de la "petite narration". Cette opposition s’inscrit dans une réflexion sur la manière dont la littérature répond à son époque : Shattuck prolonge l’héritage du roman d’analyse alors que Keret embrasse la rapidité et la légèreté d’une société marquée par l’instantanéité et l’ironie, évoquant les thèses de Baudrillard sur la culture de la vitesse et du simulacre. Ce dialogue entre deux manières d’écrire souligne ainsi la richesse de la nouvelle comme laboratoire formel, oscillant entre profondeur introspective et éclat du fragment moderne, et interroge la capacité de la fiction à saisir la pluralité des expériences humaines.
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Source : https://www.lopinion.fr/opinions/nouvelles-damerique-et-disrael-par-bernard-quiriny