Résumé généré par l'intelligence artificielle :
L'article met en lumière la tension entre la liberté individuelle et la sécurité sociale à laquelle aspirent les travailleurs des plateformes, souvent qualifiés d’auto-entrepreneurs mais confrontés à une précarité structurelle. S'inscrivant dans le cadre de l'économie numérique, ces travailleurs, tels les chauffeurs et livreurs, rejettent l'idéal néolibéral d'autonomie entrepreneuriale prôné par des penseurs comme Hayek, préférant le modèle welfariste de protection sociale.
Cette revendication de sécurité reflète les aspirations au « travail décent » théorisé par l’OIT, qui repose sur quatre piliers : emploi, droits au travail, protection sociale et dialogue social. Elle s'oppose en partie aux promesses d’autonomie vantées par les plateformes, car la flexibilité offerte est souvent neutralisée par une dépendance accrue aux algorithmes, qualifiée par certains de « management algorithmique ». Ces algorithmes, loin de libérer les travailleurs, réifient les relations de travail, évoquant la critique de Marx sur l’aliénation.
Alors que des réformes émergent, comme celles du « tiers statut » dans l’Union européenne, la question reste ouverte : comment ajuster le droit social pour équilibrer liberté et sécurité ? Au croisement des réflexions de Durkheim sur la solidarité mécanique et organique, cette transformation illustre un besoin de redéfinir les contours de la protection dans une économie globalisée et digitalisée.
https://www.erudit.org/fr/revues/admachina/2024-n8-admachina09808/1115739ar/
Source : https://www.socialeurope.eu/platform-workers-crave-security-not-freedom