Le débat autour du capitalisme et de son impact sur la consommation est un thème récurrent dans les critiques adressées à ce système économique. Rainer Zitelmann, dans son ouvrage « In Defense of Capitalism, » se penche sur les arguments selon lesquels le capitalisme incite les individus à acheter des produits dont ils n’ont pas vraiment besoin.
Les critiques, telles que celles formulées par le pape François dans « Laudato si » et le sociologue Jean Ziegler, soutiennent que le capitalisme favorise un consumérisme extrême, poussant les gens dans un cycle d’achats et de dépenses inutiles. Ce phénomène est souvent décrit comme une « société de consommation » où les individus sont incités à acquérir de nouveaux biens sans réelle nécessité, alimentant ainsi un matérialisme dédaigneux[5].
Cette perspective est également éclairée par les théories de Roger Scruton, qui voit dans cette surabondance de biens une preuve d’asservissement, car les désirs des consommateurs sont manipulés par la publicité et ne reflètent pas nécessairement leurs véritables besoins. Les intellectuels, qu’ils soient de gauche ou de droite, critiquent souvent ce consumérisme comme un moyen de se distinguer des masses et de l’élite économique, accusant celles-ci de superficialité et de manque de culture[5].
Cependant, Zitelmann défend l’idée que le capitalisme est un système libre et démocratique, laissant aux individus la liberté de choisir ce dont ils ont besoin. Il argue que l’alternative, une économie dirigée par le gouvernement, serait moins souhaitable car elle impliquerait que les politiciens et les fonctionnaires décident à la place des citoyens. Cette position est soutenue par des figures comme Ludwig Erhard, qui a promu l’économie de marché en Allemagne de l’Ouest après la Seconde Guerre mondiale, en soulignant que les choix de consommation doivent être laissés aux individus et non réglementés par l’État[5].
En somme, le débat oppose ceux qui voient le capitalisme comme un système qui crée des besoins artificiels et ceux qui le défendent comme un système qui respecte la liberté de choix des consommateurs. Cette dichotomie reflète des visions contrastées sur la nature de la consommation et du rôle de l’État dans l’économie.
Source : https://www.contrepoints.org/2024/09/01/475553-pour-la-defense-du-capitalisme-8-le-capitalisme-incite-les-gens-a-acheter-des-produits-dont-ils-nont-pas-besoin?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=pour-la-defense-du-capitalisme-8-le-capitalisme-incite-les-gens-a-acheter-des-produits-dont-ils-nont-pas-besoin