Résumé généré par l’intelligence artificielle :
La peine du pilori, souvent associée à la période médiévale, peut être comprise à travers une perspective anthropologique comme un rituel complexe qui servait à maintenir et à renforcer les normes sociales de la société urbaine. Ce dispositif, implanté au cœur des marchés et des espaces publics, était plus qu’un simple instrument de punition; il était un symbole de la haute justice et un outil de régulation des transactions commerciales.
D’après les théories de Émile Durkheim sur la fonction sociale de la punition, le pilori incarnait une forme de solidarité mécanique, renforçant les liens communautaires en stigmatisant publiquement les individus qui transgressaient les normes. La honte et l’infamie associées à cette peine visaient à diminuer la capacité juridique du condamné et à réaffirmer la cohésion de la communauté des « gens de bien ».
Ce rituel, caractérisé par l’exposition du condamné aux injures et aux jets d’ordures de la foule, était minutieusement codifié et encadré par les officiers de justice. Il s’inscrit dans la culture de l’honneur et de la vengeance publique, concepts clés dans l’analyse des sociétés prémodernes. En somme, le pilori était un élément crucial dans le maintien de l’ordre social et de la paix publique, illustrant la manière dont les sociétés médiévales utilisaient la honte et l’humiliation pour se reconstituer et se réguler.
Source : https://laviedesidees.fr/d-Artagnan-Le-Pilori-au-Moyen-Age