Restitution des biens culturels africains : les esprits ont changé, la loi patiente

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Le texte explore la question complexe du retour des biens culturels africains spoliés pendant la colonisation, en soulignant une évolution des mentalités, mais des freins juridiques persistants. S'appuyant sur le cas emblématique des 26 trésors royaux du Dahomey restitués au Bénin en 2021, l'article met en lumière le rôle central des États et institutions dans ce processus, marqué par une quête d'éthique relationnelle, comme préconisé par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy dans leur rapport de 2018. Ce dernier promeut une justice patrimoniale fondée sur une nouvelle dynamique de collaboration culturelle et scientifique.

La restitution est ici perçue non seulement comme un acte de réparation historique, mais aussi comme une étape vers la réappropriation identitaire et la réconciliation avec un passé colonial traumatique. Inspirés par des penseurs comme Paul Ricœur, qui associe mémoire et justice, ces démarches s’inscrivent dans une logique de reconnaissance mutuelle et de dialogue international, prônée par l’UNESCO. Cependant, des obstacles, notamment législatifs et diplomatiques, témoignent des tensions entre souveraineté nationale et impératifs moraux.

Ainsi, le retour des œuvres d’art africaines transcende le cadre muséal pour devenir un symbole d’émancipation culturelle et un outil de reconstruction mémorielle des nations africaines, essentielles à une redéfinition équitable des relations postcoloniales.
https://www.unesco.org/fr/articles/lunesco-reunit-pour-la-premiere-fois-tous-les-etats-membres-africains-pour-discuter-du-retour-et-de
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/restitution-des-biens-culturels-africains-les-esprits-ont-change-la-loi-patiente/

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