Résumé généré par l'intelligence artificielle :
L’Algérie, riche en hydrocarbures, incarne le paradoxe de la « malédiction des ressources » théorisée par Richard Auty. La rente pétrolière et gazière, moteur principal de l’économie du pays depuis plusieurs décennies, a permis une amélioration des conditions de vie tout en inhibant la diversification économique et en renforçant une dépendance structurelle. Selon les concepts développés par Douglass North dans le cadre des institutions extractives, la captation des richesses par l’État limite l’émergence d’un secteur privé dynamique et le développement d’infrastructures solides. Cette logique de rente fragilise l’économie algérienne face à la volatilité des cours mondiaux, ce que la théorie keynésienne du cycle des affaires illustre bien : en cas de baisse des prix, les revenus publics chutent drastiquement, portant atteinte à la stabilité sociale et aux finances publiques.
Conformément à la critique formulée par Amartya Sen sur le développement économique centré uniquement sur la croissance, ce modèle de dépendance freine l’épanouissement d’autres secteurs tels que l’agriculture ou l’industrie, excluant une large partie de la population des bénéfices du développement. Pour rompre avec ce schéma, des réformes structurelles profondes semblables à celles prônées par Joseph Schumpeter, intégrant innovation et diversification, s’imposent. Cependant, leur mise en œuvre demeure un défi dans un environnement marqué par des résistances institutionnelles et sociales.
https://journals.openedition.org/cdlm/5652?lang=en
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/algerie-le-poison-lent-de-la-rente-petroliere-et-gaziere/