«Traité d’Aix-la-Chapelle: traité de dupes?» – la tribune des Arvernes

Le traité d’Aix-la-Chapelle, signé le 22 janvier 2019, visait à renforcer les relations franco-allemandes et à donner un nouvel élan à la coopération européenne, particularly dans le contexte de l’évolution du paysage européen. Cependant, cinq ans après sa signature, le bilan de ce traité est mitigé.

D’un point de vue conceptuel, ce traité illustre les défis de la coopération internationale, comme le soulignait le théoricien des relations internationales, Robert Keohane, qui met en avant l’importance de la confiance et de la coopération dans les relations entre États. Malgré l’objectif ambitieux de développer une Europe de la défense, le traité peine à être mis en œuvre de manière effective.

La fondation Genshagen a pointé du doigt plusieurs défaillances, notamment dans la coopération transfrontalière et la mise en place d’une zone économique commune, qui restent en suspens. Ces lacunes révèlent un écart significatif entre les ambitions initiales et la réalité actuelle, un phénomène que le philosophe et politologue Hannah Arendt pourrait qualifier de « gouffre entre l’idéal et la pratique ».

La coopération industrielle en matière militaire, un des piliers du traité, n’a pas encore atteint les résultats escomptés, ce qui soulève des questions sur la volonté politique et la confiance mutuelle entre les deux nations. Ce constat renforce l’idée que, comme le suggère le réaliste néoclassique Kenneth Waltz, les relations internationales sont souvent marquées par des dynamiques de pouvoir et des intérêts contradictoires, rendant la coopération durable particulièrement difficile à atteindre.
Source : https://www.lopinion.fr/international/traite-daix-la-chapelle-traite-de-dupes-la-tribune-des-arvernes

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