Le 11 novembre en France incarne une commémoration profondément enracinée dans la notion de bien commun et de devoir de mémoire. Cette date, marquant la fin de la Première Guerre mondiale, symbolise un bien commun supérieur aux désirs personnels, incarné par la nation française. Cette idée s’aligne sur le concept de bien commun tel que défini par la doctrine sociale de l’Église, où le bien commun est considéré comme indivisible et accessible seulement lorsque les membres de la société travaillent ensemble[5].
La commémoration du 11 novembre met en lumière le sacrifice collectif et les souffrances endurées par les soldats, rappelant ainsi la responsabilité morale et historique de la nation envers ses citoyens. Cette célébration, ancrée dans les territoires métropolitains et ultramarins, renforce l’unité nationale et le devoir de mémoire, concepts qui évoquent la théorie de la cohésion sociale de Durkheim, où les rituels et les cérémonies publiques servent à renforcer les liens sociaux et la solidarité collective.
Les monuments aux morts et la Flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe représentent des lieux de mémoire qui incarnent cette reconnaissance collective et cette transmission de l’héritage national, soulignant l’importance de la mémoire collective dans la construction de l’identité nationale. Ainsi, le 11 novembre est une occasion pour la France de se rassembler autour d’un bien commun qui transcende les intérêts individuels, en honneur des sacrifices passés et en reconnaissance de la dette morale envers ceux qui ont donné leur vie pour la nation.
Source : https://www.bvoltaire.fr/tribune-11-novembre-ils-ont-des-droits-sur-nous/