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[TRIBUNE] Boualem Sansal, il y a urgence !
Jean-Marie Schmitz
04 décembre 2024
Articles, Tribune
Algérie, Boualem Sansal
@Lesekreis/Wikimedia Commons
L’heure n’est, évidemment, pas à critiquer le silence des autorités françaises face à la détention de Boualem Sansal par le régime algérien. En revanche, deux semaines se sont déjà écoulées depuis, non pas son arrestation par des forces de l’ordre dûment missionnées par les autorités judiciaires, mais par son kidnapping, acte de piraterie barbaresque caractérisé. Les autorités algériennes ont déguisé cela en arrestation, une semaine après l’enlèvement de Boualem Sansal, uniquement parce qu’elles étaient acculées à justifier une disparition qu’on ne pouvait, évidemment, que leur imputer.
Cependant, ne pas parler ne signifie pas ne pas agir. Il n’est pas douteux que la diplomatie française déploie tous les efforts nécessaires pour faire libérer Boualem Sansal. Mais la dictature algérienne peut-elle être traitée avec diplomatie ?
La réponse est clairement non ! Les autorités françaises auraient dû en prendre conscience depuis bien longtemps, face aux invectives et aux procès perpétuels intentés à la France par une Algérie à laquelle, contrairement à ce que prétendent un certain nombre de bons esprits très haut placés dans les institutions de notre nation, la France ne doit rigoureusement rien.
Dans ces conditions, et dans un contexte politique délicat, le Secours de France, qui, en 2018, a remis à Boualem Sansal, aux Invalides, le prix Clara-Lanzi, lance un appel au Premier ministre, M. Michel Barnier, pour qu’il fasse preuve de la plus intransigeante fermeté vis-à-vis du gouvernement algérien, jusqu’à sa libération. Il dispose, pour cela, d’une large palette de mesures possibles :
· rappel de l’ambassadeur de France à Alger ;À ce sujet — [Entretien] Jean-Marie Schmitz : « Les Français ont un besoin vital de retrouver la fierté de l’histoire de leur cher et vieux pays »
· mise sous séquestre des biens des ressortissants algériens en France ;
· refus de délivrance du moindre visa d’entrée sur le territoire français aux ressortissants algériens ;
· blocage des fonds provisionnés en faveur de l’Algérie au titre de l’aide au développement ;
· dénonciation de l’accord dérogatoire de décembre 1968 en faveur des ressortissants algériens.
En enlevant, dans des conditions dignes du g