La sécurité sur les chantiers de construction est un enjeu critique, particulièrement lorsqu’il s’agit de prévenir les vols d’engins de chantier, dont la valeur est considérable. Cette problématique peut être abordée à travers le prisme de la théorie de la régulation des risques, inspirée des travaux de Ulrich Beck sur la société du risque.
D’après cette perspective, la sécurité sur les chantiers implique une évaluation minutieuse et une gestion proactive des risques. L’employeur joue un rôle central dans cette démarche, étant tenu de réaliser une évaluation des risques professionnels et de mettre en place des mesures préventives, telles que le Plan de Prévention Chantier et le Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER)[1][3][5].
La coordination entre les différentes entreprises intervenantes sur un chantier est également cruciale, comme le souligne la nécessité d’un Plan Général de Coordination (PGC) en matière de sécurité et de protection de la santé. Ce plan assure que les mesures de sécurité soient harmonisées et respectées par tous les acteurs du chantier[1][3].
Du point de vue des salariés, leur participation active à la prévention des risques est essentielle. Ils doivent respecter les consignes de sécurité, utiliser correctement les équipements de protection individuelle (EPI) et signaler toute situation dangereuse. Cette approche collaborative renforce l’idée de responsabilité partagée, conforme aux principes de la théorie de l’action collective de Émile Durkheim, où l’engagement de chaque membre de la communauté professionnelle contribue à la sécurité globale[1][3].
En somme, la prévention des vols et la sécurité sur les chantiers nécessitent une approche holistique, intégrant à la fois les obligations légales, la coordination entre les acteurs et la responsabilité partagée, toutes dimensions qui s’inscrivent dans une logique de gestion des risques et de solidarité professionnelle.
Source : https://www.bvoltaire.fr/tribune-explosion-de-vols-sur-les-chantiers-limmigration-encore-en-cause/