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[TRIBUNE] Macron, le chat noir de la République
Bernard Carayon
06 décembre 2024
Articles, Politique, Tribune
Emmanuel Macron
Photo by JEANNE ACCORSINI / POOL / AFP
Le Président porte malheur. La preuve ? Nous venons même de perdre le championnat mondial du pâté en croûte. Battus par les Japonais. On aura tout subi.
Il y a quelques jours, ma ville fêtait son champion olympique de cyclisme. Heureux moment qui se clôture, évidemment, par le « verre de l’amitié » ; ce que Blondin appelait le « verre de contact ». Entre voisins de buffet (modeste), on s’interrogeait : « Mais qu’est-ce qu’Emmanuel Macron a fait de bien ? » Éclats de rire spontanés ! Les réponses tardent. Le succès de l’apprentissage, dit l’un ? Il n’a profité qu’aux élèves des grandes écoles. Notre-Dame restaurée en un temps record ? Chacun convient que le mérite en revient plutôt à des génies de la pierre et du bois. Un ancien du Crédit agricole vante alors la « flat tax », mais il est obligé d’entrer dans le détail pour ceux qui n’ont jamais acheté une action en Bourse. « Il a nommé Barnier ! », s’exclame un autre, qui a toujours voté à gauche mais ne s’excuse plus de trouver Marine sincère. Et, tous, on s’est régalés en décrivant, par le menu, la leçon de courtoisie racée que prit, de Michel Barnier, cet arrogant d’Attal sur le perron de Matignon.
C’était écrit
Mais voilà. Trois mois plus tard, tout s’écroule. C’était écrit ! Le jeune Président au costume cintré auquel on prêtait toutes les grâces et tous les talents plonge même ses proches dans les pires sentiments. C’est lui qui a été censuré, en fait, pas le gouvernement !
Oui, c’était écrit. Même les naïfs du début comprennent qu’on a eu le pire Président de notre Histoire. François Hollande attirait les sarcasmes, Emmanuel Macron, la rage.
Élu, à l’issue d’un coup d’état judiciaire, pour surmonter des clivages politiques jugés archaïques, il n’a réussi qu’à rassembler (à quelques exceptions près qui se reconnaîtront) une gauche blanchissant, un hollandisme honteux, une droite de Rastignac et les milieux d’affaires flairant l’aubaine ! La stratégie du « en même temps » convenait à tous : promoteurs d’idées creuses, analphabètes de l’Histoire de France, amoureux béats de l’Europe, opportunistes à l’échine souple face aux forts mais intransigeants avec la « France périphérique », parlementaires choisis sur étiquette « Pr