TRIBUNE. Mourir au travail : selon que vous serez puissant ou misérable

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Le texte examine la mort au travail en France comme symptôme d’inégalités structurelles, révélant une justice à deux vitesses selon le statut social des individus impliqués. Dans une perspective inspirée par Pierre Bourdieu, la distinction entre « puissants » et « misérables » se traduit dans le traitement judiciaire des accidents mortels du travail : la responsabilité patronale, souvent diluée dans l’entité abstraite de la « personne morale », est rarement sanctionnée de façon exemplaire, contrairement aux délits commis par des individus issus de milieux moins favorisés. Cette impunité s’explique, selon la logique développée par Michel Foucault sur le biopouvoir, par une organisation du travail où la vie et la santé des salariés sont subordonnées à la logique de la rentabilité et à la rationalité gestionnaire, sacrifiant la sécurité sur l’autel des impératifs économiques[1][2].

Le texte dénonce également la fragilisation du droit du travail, notamment par l’affaiblissement des moyens syndicaux et l’érosion des pouvoirs de l’inspection. Cette carence institutionnelle rend visible une violence symbolique, concept chère à Bourdieu, qui invisibilise ces morts et empêche toute reconnaissance sociale de leur gravité. Enfin, en référence à la notion d’État social de Durkheim, il est suggéré que la reconnaissance et la réparation devraient redevenir centrales pour que chaque mort au travail ne soit plus perçue comme un simple aléa, mais comme un échec collectif appelant une réponse politique et éthique.
https://www.cgt.fr/comm-de-presse/morts-au-travail-une-aggravation-alarmante-en-2023
Source : https://regards.fr/tribune-mourir-au-travail-selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tribune-mourir-au-travail-selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable

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