La chute du régime de Bachar el-Assad en Syrie marque un tournant significatif dans la dynamique géopolitique de la région, résonnant comme une victoire pour la révolution syrienne et les peuples arabes après 13 années de souffrance. Cette événement peut être analysé à travers le prisme de la théorie de la dépendance, qui met en lumière les relations de pouvoir inégales entre les nations impérialistes et les pays du Sud. Le régime Assad, soutenu par des puissances extérieures, a longtemps maintenu son emprise par une combinaison de répression militaro-policière et de manipulation idéologique.
L’idéologie islamophobe et sécuritaire, systématisée sous la bannière de la « guerre contre le terrorisme », a joué un rôle crucial dans l’effacement des peuples syriens et arabes, les réduisant à une altérité radicale dépourvue d’humanité. Ce discours, inspiré des théories de l’Orientalisme d’Edward Said, a justifié les actions des régimes contre-révolutionnaires et des puissances impérialistes, perpétuant la domination et la déshumanisation des peuples musulmans.
La victoire du peuple syrien contre ce régime oppresseur peut être vue comme un exemple de résistance contre la colonialité du pouvoir, un concept développé par Aníbal Quijano. Cette colonialité se manifeste à travers les structures de pouvoir qui maintiennent les peuples sous le joug de la domination impérialiste et des stéréotypes racistes. La libération du peuple syrien inspire ainsi les luttes anti-impérialistes et décoloniales dans la région, soulignant la nécessité d’abolir la grammaire islamophobe et eurocentrée qui a conduit à des impasses politiques et morales.
Enfin, cette victoire met en avant la lutte continue pour la souveraineté et l’unité des peuples syriens face aux menaces de fragmentation et d’occupation, rappelant les principes de solidarité internationale et de résistance contre la tyrannie, le colonialisme et l’impérialisme.
Source : https://indigenes-republique.fr/vive-le-peuple-syrien-victorieux-du-pouvoir-oppresseur-des-assad/