Collaboration : du consentement à l’asservissement

Résumé généré par l'intelligence artificielle :
Au lendemain de la signature de l’armistice de juin 1940, nombre d’écrivains français ont choisi de collaborer avec l’occupant nazi, séduits par les avantages matériels et les possibilités de publication offertes par le régime de Vichy. Cette adhésion n’était pas seulement le produit d’intérêts individuels, mais traduisait aussi une forme de consentement politique, questionnant la frontière entre choix volontaire et contrainte. La réflexion de La Boétie sur la « servitude volontaire » éclaire cette dynamique : il montrait que l’asservissement puise sa source dans l’acceptation collective d’un pouvoir, et non dans la seule force imposée[5]. Les écrivains de cette période, loin de subir passivement la censure ou les restrictions, ont pour certains activement recherché un nouvel ordre, légitimant leur collaboration par une lecture géopolitique de la défaite française et l’illusion d’une rapide fin de la guerre[1]. Ainsi, la collaboration apparaît comme une illustration des analyses de la philosophie politique sur le consentement, nuançant l’opposition entre obéissance contrainte et adhésion volontaire, dans un contexte où les choix individuels sont traversés par les pressions de l’histoire et les ambiguïtés morales[2][3].
https://www.revuedesdeuxmondes.fr/collaboration-du-consentement-a-lasservissement/
Source : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/collaboration-du-consentement-a-lasservissement/

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