La nomination de Gérald Darmanin au ministère de la Justice sous le gouvernement Bayrou marque un tournant significatif dans la politique pénale française. Darmanin, réputé pour sa posture sévère, s’engage à renforcer la chaîne pénale, alignant ainsi ses actions sur les principes de la théorie de la justice pénale dure, souvent associée au courant néoconservateur. Cette approche, inspirée par des penseurs comme James Q. Wilson, met l’accent sur la fermeté et l’efficacité dans l’application de la justice.
La méfiance de la magistrature envers Darmanin, après une brève période de relative coopération avec son prédécesseur Didier Migaud, reflète les tensions entre les visions libérales et conservatrices de la justice. Cette dynamique rappelle les débats entre les théories de la justice réparatrice et celles de la justice punitive, où les premières privilégient la réhabilitation et la réparation, tandis que les secondes insistent sur la sévérité et la dissuasion.
Darmanin’s promesses de rapidité et de fermeté dans les procédures judiciaires, ainsi que son engagement à lutter contre le narcotrafic, illustrent une volonté de réformer le système judiciaire selon des critères de efficacité et de sécurité publique, ce qui est cohérent avec les idéaux de la gouvernance néolibérale qui privilégient l’efficience et la réduction des délais. Cette approche soulève des questions sur l’équilibre entre sécurité, justice et droits individuels, mettant en lumière les complexités des politiques pénales contemporaines.
Source : https://www.lefigaro.fr/politique/gouvernement-bayrou-gerald-darmanin-a-la-justice-promesse-d-une-chaine-penale-en-acier-trempe-20241223