À Strasbourg, une expérimentation innovante a été lancée pour adresser les inégalités de genre dans les cours de récréation des écoles primaires. Cette initiative, menée par la mairie, consiste à équiper 125 élèves de différents niveaux scolaires avec des gilets connectés munis de traceurs GPS. L’objectif est de géolocaliser les enfants en temps réel pour analyser leur occupation de l’espace et identifier les disparités entre les filles et les garçons.
Les premiers résultats révèlent que 20% des enfants, majoritairement des garçons, occupent 80% de l’espace de la cour de récréation, indiquant une discrimination de sexe où les filles sont reléguées à la périphérie. Cette observation s’aligne sur les théories de la construction sociale du genre, selon lesquelles les normes et les rôles genrés sont instaurés dès le plus jeune âge, influençant ainsi les comportements et les interactions spatiales des enfants[4].
Cette expérimentation s’inscrit dans un contexte plus large de promotion de l’égalité des genres, similaire aux approches éducatives qui visent à déconstruire les stéréotypes sexués et à encourager une répartition plus équitable des rôles et des espaces. Cela rappelle les idées de penseurs comme Pierre Bourdieu, qui a théorisé la notion de « capital social » et de « construction sociale » des rôles genrés, et les travaux sur l’éducation à l’égalité des genres, qui soulignent l’importance de former les enseignants et de modifier les programmes scolaires pour promouvoir une société plus inclusive[2][5].
En fin de compte, cette initiative strasbourgeoise vise à transformer les comportements dans les cours de récréation, favorisant une plus grande égalité et inclusivité, et à sensibiliser les élèves aux attitudes inadaptées à travers des activités pédagogiques spécifiques.
Source : https://lesalonbeige.fr/les-enfants-sous-gps-et-la-theorie-du-genre-a-strasbourg/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-enfants-sous-gps-et-la-theorie-du-genre-a-strasbourg