[TRIBUNE] Vaches contre bagnoles : L’UE détruit l’agriculture avec le Mercosur

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[TRIBUNE] Vaches contre bagnoles : L’UE détruit l’agriculture avec le Mercosur

vache

Après vingt-cinq ans de négociations, l’Union européenne s’apprête à signer un accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Comme députée européenne et agricultrice, je refuse de voir notre souveraineté alimentaire sacrifiée au nom de l’idéologie destructrice du libre-échange. Mobilisons-nous pour une agriculture française forte, protégée des dérives de la mondialisation !

Une concurrence déloyale inacceptable

Avec le Mercosur, la Commission européenne prévoit l’entrée massive de viande bovine (99.000 tonnes), de poulet (180.000 tonnes), de maïs (3,7 millions de tonnes) et de sucre (180.000 tonnes), produits dans des conditions très discutables. Ces millions de produits vont débarquer en Europe en bénéficiant de « droits de douane zéro » alors même qu’ils sont traités avec des substances interdites chez nous, qu’ils ne respectent pas nos standards sanitaires et qu’ils représentent un bilan carbone des plus élevés. Pendant ce temps, Bruxelles impose des règles toujours plus strictes et coûteuses à nos agriculteurs. Les éleveurs français doivent se plier à de nombreuses contraintes alors qu’une viande produite sans restrictions sanitaires va envahir nos marchés.

On nous promet un impact « limité » ? Ce sont pourtant nos filières bovines, céréalières et avicoles, déjà fragilisées, qui subiront de plein fouet cette concurrence déloyale. Les promesses de « compensation » de Bruxelles pour « calmer » les agriculteurs sont une véritable provocation. Nos éleveurs ne veulent pas d’aides, ils veulent vivre dignement de leur production !

Une menace pour les consommateurs

Ces produits du Mercosur contiennent souvent des résidus d’antibiotiques de croissance, comme la fluomicine, interdite en Europe depuis 2006. Nos normes protègent la santé publique et le bien-être animal, mais la Commission ouvre nos frontières à des produits qui n’y répondent pas.

La Commission européenne prétend garantir le respect des règles de production, mais cette assurance n’est qu’une mascarade. À peine 1,5 % des produits importés sont réellement contrôlés, et aucune transparence n’est assurée. Les consommateurs, croyant acheter français, vont se retrouver avec des viandes brésiliennes, à la traçabilité douteuse et produites dans des conditions écologiquement désastreuses.

De plus, la Commission reste sourde à la demande de la France de mettre en place des « clauses miroirs » qui exigeraient des normes similaires. Nous interdisons des pesticides et des OGM en Europe, mais nous devrions les tolérer dans les produits que l’Union européenne veut importer ?

Un marché européen au détriment des agriculteurs

Derrière cet accord se cache une réalité cynique : l’Union européenne échange des produits agricoles contre des biens industriels au profit de quelques multinationales allemandes, tandis que les agriculteurs français sont abandonnés à leur triste sort. C’est ce que certains appellent vulgairement l’accord « vaches contre bagnoles ».

L’Union européenne affiche un excédent commercial de 25 milliards d’euros en biens industriels avec le Mercosur, tandis que notre balance commerciale agricole est déficitaire de 15 milliards d’euros. Pour amadouer les agriculteurs française, Bruxelles propose un « fonds de compensation » – une offre insultante qui méprise la dignité et le travail de ceux qui nous nourrissent.

La France doit résister

Bruxelles accélère et souhaite conclure cet accord lors du prochain sommet du G20. Il est temps de dire non à ce diktat ! Plusieurs syndicats agricoles se préparent à manifester en novembre, et je soutiens pleinement leur mouvement. Cet accord est non seulement une menace pour les exploitations, mais il signe aussi l’abandon de notre souveraineté alimentaire.

Les élus du Rassemblement national font entendre leur voix pour s’opposer à cet accord dévastateur. Pour préserver la souveraineté agricole de notre pays et pour défendre nos agriculteurs, nous disons NON au Mercosur.

Au Parlement européen, je serai le porte-voix de ce monde agricole qui ne veut pas mourir.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 10/11/2024 à 2:57.

Valérie Deloge
Valérie Deloge

Député européen Rassemblement National, éleveuse en Saône-et-Loire

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